La téléconsultation, la télésurveillance et la télé-expertise - trois actes de la télémédecine - entrent progressivement dans le circuit de remboursement de la Sécurité sociale. Une nouvelle étude IQVIA pour l’Association des laboratoires japonais présents en France (LaJaPF) montre leur efficience sur trois pathologies d’intérêt majeur pour le système de santé. Jusqu’à 356 millions d’euros d’économies sont attendues, sans impacter la qualité des soins.
Edito
La télémédecine, pour agir sans attendre
La digitalisation du parcours de santé des patients, doublée de la révolution numérique et de l’essor de l’Intelligence Artificielle (IA) dans l’aide diagnostique et thérapeutique des professionnels de santé, constituent sans aucun doute les fondements de ce que l’on peut appeler la troisième révolution industrielle au service de notre système de soins.
Si l’on ajoute à cela les progrès liés à l’innovation thérapeutique dans des domaines tels que la cancérologie, l’immunologie, ou encore les maladies métaboliques, on peut admettre que nous sommes à la veille d’un bouleversement majeur de l’organisation de notre système de santé.
Le plan Santé 2022 présenté par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, ouvre la perspective des fondations de cette réforme ambitieuse. Dans la longue liste de mesures incluses dans ce plan, certaines seront coûteuses et ne produiront probablement pas de rendement avant cinq, voire dix ans. Ainsi en est-il de la réforme de la tarification hospitalière, du remodelage structurel des hôpitaux publics, du délicat sujet de la gestion des urgences, du « reste à charge zéro » sur les soins dentaires et optiques, de l’ouverture à de nouveaux métiers pour améliorer la fluidité du parcours de soins, de la revalorisation de certains actes médicaux ou officinaux, ou encore de la mise en place de la télémédecine pour laquelle nous accusons un retard considérable.
C’est précisément à ce sujet que l’Association des laboratoires Japonais en France (LaJaPF) et la société IQVIA se sont intéressées en réalisant une étude inédite sur l’impact de la télémédecine sur trois parcours de soins : l’hypertension artérielle, le diabète et le cancer de la prostate. Cette étude réalisée en « vie réelle » sur la base EGB en partenariat avec l’Université de Lyon, a pour objet d’examiner les actes susceptibles d’être pratiqués par la télémédecine et d’en mesurer l’impact budgétaire, ou tout du moins, le coût maximum de nomenclature pour que l’efficience soit au moins de 50% pour les comptes de l’Assurance-maladie.
Au-delà des chiffres, cette étude pose la question de la manière dont nous devons faire progresser notre système de soins. Il est en effet difficile d’imaginer une telle évolution dans le carcan d’une contrainte budgétaire dont le rythme d’évolution est deux fois inférieur au tendanciel des dépenses de santé. Les grandes réformes structurelles ne survivent pas à l’austérité inscrite dans le temps court. Au contraire, l’innovation en santé suppose dans un premier temps d’investir et de faire confiance aux acteurs de santé pour opérer les inéluctables changements, qu’impose le progrès, dans leurs pratiques. Le rendement de ce modèle profondément « Schumpetérien » s’inscrit quant à lui dans le temps long.
C’est l’idée défendue également par le Leem lors de la tenue du dernier Csis sous l’égide du Président de la République et du Premier ministre, et qui justifie son soutien à la présentation des résultats de cette étude.
La digitalisation du parcours de santé des patients, doublée de la révolution numérique et de l’essor de l’Intelligence Artificielle (IA) dans l’aide diagnostique et thérapeutique des professionnels de santé, constituent sans aucun doute les fondements de ce que l’on peut appeler la troisième révolution industrielle au service de notre système de soins.
Si l’on ajoute à cela les progrès liés à l’innovation thérapeutique dans des domaines tels que la cancérologie, l’immunologie, ou encore les maladies métaboliques, on peut admettre que nous sommes à la veille d’un bouleversement majeur de l’organisation de notre système de santé.
Le plan Santé 2022 présenté par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, ouvre la perspective des fondations de cette réforme ambitieuse. Dans la longue liste de mesures incluses dans ce plan, certaines seront coûteuses et ne produiront probablement pas de rendement avant cinq, voire dix ans. Ainsi en est-il de la réforme de la tarification hospitalière, du remodelage structurel des hôpitaux publics, du délicat sujet de la gestion des urgences, du « reste à charge zéro » sur les soins dentaires et optiques, de l’ouverture à de nouveaux métiers pour améliorer la fluidité du parcours de soins, de la revalorisation de certains actes médicaux ou officinaux, ou encore de la mise en place de la télémédecine pour laquelle nous accusons un retard considérable.
C’est précisément à ce sujet que l’Association des laboratoires Japonais en France (LaJaPF) et la société IQVIA se sont intéressées en réalisant une étude inédite sur l’impact de la télémédecine sur trois parcours de soins : l’hypertension artérielle, le diabète et le cancer de la prostate. Cette étude réalisée en « vie réelle » sur la base EGB en partenariat avec l’Université de Lyon, a pour objet d’examiner les actes susceptibles d’être pratiqués par la télémédecine et d’en mesurer l’impact budgétaire, ou tout du moins, le coût maximum de nomenclature pour que l’efficience soit au moins de 50% pour les comptes de l’Assurance-maladie.
Au-delà des chiffres, cette étude pose la question de la manière dont nous devons faire progresser notre système de soins. Il est en effet difficile d’imaginer une telle évolution dans le carcan d’une contrainte budgétaire dont le rythme d’évolution est deux fois inférieur au tendanciel des dépenses de santé. Les grandes réformes structurelles ne survivent pas à l’austérité inscrite dans le temps court. Au contraire, l’innovation en santé suppose dans un premier temps d’investir et de faire confiance aux acteurs de santé pour opérer les inéluctables changements, qu’impose le progrès, dans leurs pratiques. Le rendement de ce modèle profondément « Schumpetérien » s’inscrit quant à lui dans le temps long.
C’est l’idée défendue également par le Leem lors de la tenue du dernier Csis sous l’égide du Président de la République et du Premier ministre, et qui justifie son soutien à la présentation des résultats de cette étude.
Patrick Errard, président de LaJaPF