Elle estime qu'il est « urgent de former aux pratiques de télémédecine », rappelant que « le Cnom a toujours précisé que le même code de déontologie médicale s’appliquait aux médecins lorsqu’ils pratiquent ou non la télémédecine ». « Le manque de connaissances et de compétences comme le non recours à l’usage vont mettre en difficultés les médecins et les professionnels de santé », insiste-t-elle.
Pour faire face à cet enjeu, la SFT suggère que soit développée la formation initiale à « tous les aspects de la santé numérique » dans tous les cursus des professionnels de santé. Sous son égide, un diplôme interuniversitaire (DIU) de télémédecine a déjà été organisé avec 7 universités françaises : Besançon, Bordeaux, Caen, Lille, Montpellier et Nantes. D’autres DU de e-santé ont par ailleurs été créés. Le problème, selon l’organisation, est que ces diplômes « toucheront peu les médecins libéraux généralistes ou spécialistes, voire aucun autre professionnel de santé en exercice ».
C’est pourquoi la Société française de télémédecine souhaite que l’Agence nationale du développement professionnel continu (ANDPC) puisse reconnaître « un DPC (développement professionnel continu) national de télémédecine proposé aux médecins libéraux comme à tous les professionnels de santé ». « Certains pays comme l’Australie ou les [États-Unis] exigent une certification préalable pour les médecins pratiquant la télémédecine, explique-t-elle. La France ne s’est pas encore engagée dans cette voie. Il faut rattraper le temps perdu. »